Med'Connect I
Une expédition scientifique et sociale
Laissez-vous embarquer à travers cette exposition, à bord du Compass, le voilier de l’association The Lost Compass, et découvrez les expéditions scientifiques et sociales menées dans le cadre du projet Med’Connect.
Au cours de l’été 2022, un équipage pluridisciplinaire, accompagné de jeunes issus de structures sociales, a pris part à une aventure unique. À bord du voilier, ils ont mis en œuvre des protocoles scientifiques pour contribuer à la compréhension de notre environnement.
Face à des défis majeurs tels que le réchauffement climatique et le déclin de la biodiversité, il est essentiel aujourd’hui de créer des ponts entre les sphères sociale et scientifique. Plus globalement, Med’Connect vise à reconnecter nos sociétés à la nature. En s’impliquant aux côtés de l’association, chaque participant·e est encouragé·e à devenir acteur·rice du changement en matière environnementale.
Le projet Med’Connect a invité des jeunes d’Occitanie, issus de structures sociales, à rejoindre l’expédition et à devenir des membres d’équipage à part entière. L’objectif principal est de dépasser les barrières sociales pour offrir une vision de la science qui soit inspirante et accessible à tous·tes.
Les scientifiques de The Lost Compass et les jeunes participant·es ont collaboré à la réalisation de protocoles de suivi des sparidés, une famille de poissons marins qui inclut notamment la daurade. Cette expérience leur a permis d’acquérir des compétences concrètes tout en contribuant à la recherche scientifique.
Pour découvrir les résultats scientifiques de ces missions cliquer ici !
Vivre à bord du Compass pendant 4 jours, c’est un changement de perspective.
Des jeunes habitué·es à regarder l’horizon depuis la plage peuvent désormais prendre le large et contempler les côtes depuis la mer.
L’objectif scientifique de Med’Connect est de réaliser des comptages de Sparidés (famille de poissons dont font partie la dorade ou le sar par exemple).
Nous avons adapté les supports de comptage pour les rendre plus intuitifs à l’utilisation par un public non-initié.
Les comptages de Sparidés se font en PMT (Palme-Masque-Tuba).
Les scientifiques et les jeunes évoluent en binômes ou en trinômes mixtes.
Tous les échanges se font dans l’eau, à l’aide d’une plaquette immergeable et d’un crayon à papier.
A bord, chacun occupe un rôle défini, il en va de même pour la navigation.
Guidé·es par l’équipe de l’association, les jeunes prennent part aux manœuvres en hissant, bordant et choquant les voiles.
Pour les jeunes rejoignant l’équipage, tout est nouveau, et les journées sont riches en apprentissages.
« Prends l’écoute tribord du génois et borde jusqu’à ce que les penons de l’intrados soient parallèles, ensuite, tu feras un nœud de taquet »,
après 4 jours à évoluer au cœur de l’équipage toutes ces phrases de marins sont démystifiées.
Cette expédition aura aussi été l’occasion pour certain·es jeunes de redécouvrir la Méditerranée sous un nouvel angle.
Ce n’est plus une barrière, mais un lieu de découverte et de rencontre.
Lieu de travail et d’émerveillement, le Compass est aussi un lieu de rencontres uniques entre scientifiques, marins et jeunes de divers horizons.
À bord du Compass, l’expérience est si forte que les faux-semblants n’ont pas leur place.
La promiscuité et l’impossibilité de trouver refuge aux interactions sociales peuvent en faire une expérience intimidante.
La force de ce projet réside dans son intensité. En 4 jours seulement, les membres de l’équipage apprennent à se connaître et travailler ensemble.
Les expériences vécues sont uniques, autant du côté de l’équipe accueillante que des jeunes. Chacun·e en ressort grandi·e et changé·e.
Former des jeunes non-initié·es aux sciences de l’écologie, pour réaliser des protocoles de comptage, c’est un pari osé qui a porté ses fruits.
En effet, les données récoltées sont qualitatives et les densités d’espèces sont comparables aux données antérieures récoltées par Septentrion Environnement.
Les partenaires vivent des moments forts à nos côtés.
C’est un occasion unique de concrétiser le partenariat et de faire évoluer les échanges.
Ce projet a touché des jeunes d’horizons divers, mais aussi leurs éducateur·ices.
D’avoir été témoins de ces prises de consciences nous inspire à continuer et améliorer ces expéditions.
Après la réussite de cette première édition, autant sur le plan humain que scientifique, notre équipe n’a qu’une hâte : reprendre la mer pour la seconde édition.
En prenant part au projet en tant que scientifique, il y a un fort sentiment d’utilité.
Lorsque l’on est au pied de mât et que l’on hisse les voiles en binôme avec un·e jeune équipier·e, sourire aux lèvres, on se sent à sa place.
Le Compass est un voilier à 2 mâts de 18 m de long et 4,7 m de large, construit en 1979.
Il peut accueillir à son bord un équipage de 12 personnes. Il est désormais dédié aux expéditions de l’association The Lost Compass.
Tous·tes sur le même bateau, scientifiques, skipper, partenaires, nous vivons la même aventure et les échanges se multiplient.
Les jeunes apprennent de nous et nous apprenons énormément de ces échanges.
L’éducation à l’environnement permet un, apprentissage adapté.
On évite les longs discours et on se concentre sur le principal : Pourquoi suivre ces espèces ? Quels critères pour les différencier ? Comment noter nos observations et à quoi vont-elles servir ?
Chaque session d’apprentissage est suivie d’une mise en application directe.
Les temps libres et moments de détente jouent un rôle indispensable afin de créer et de renforcer la cohésion de groupe.
En effet, ils permettent de redéfinir les interactions et de mettre tout le monde sur un pied d’égalité le temps d’une partie de jeu.
Une occasion d’affronter le capitaine aux échecs, avant de retourner s’équiper pour les comptages.
Lors des temps libres, le livret d’identification et le matériel de dessin sont mis à disposition.
Cela offre la possibilité de s’attarder sur des détails morphologiques et ainsi de redécouvrir les espèces suivies.
Les manœuvres rythment la vie à bord lors des temps de navigation.
Ces moments sont indispensables afin de rappeler l’importance de l’entraide et renforcent le sentiment d’accomplissement de chacun·e.
La bienveillance et l’écoute étaient de rigueur.
Cela a permis aux jeunes de se sentir rapidement intégré·es comme membres de l’équipage à part entière et de profiter pleinement de la mission.
